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Point sur la complémentaire santé en entreprise

Point sur la complémentaire santé en entreprise

Plus de deux mois après la généralisation des mutuelles santé dans le monde salarié, il est temps de dresser un premier bilan de cette instauration dont Les Echos ont réalisé un cahier spécial. Si la nouvelle loi avait dans un premier temps divisé et laissé prévoir à une véritable révolution dans les entreprises, mais également chez les mutualistes et leurs contrats, la réalité est toute autre puisque la transition est lente, peine à convaincre et possède son lot de retardataires.

Des entreprises encore en retard

Malgré l’annonce de l’ANI en 2013 de la généralisation de la complémentaire santé en entreprise pour le 1er janvier 2016, de récentes études ont montré que les employeurs s’y étaient souvent pris au dernier moment dans leurs recherches, leurs comparaisons et leur choix de mutuelle d’entreprise : plus de 75% n’ont en effet choisi leur contrat qu’en décembre 2015. Par ailleurs, c’est encore aujourd’hui plus de 20% des entreprises (généralement de petites entreprises de moins de 20 salariés) qui ne sont pas en conformité avec la loi et n’ont toujours pas de mutuelle d’entreprise. Certains accusent le manque de sanction qui les pousse à prendre leur temps.

Quels paniers de garanties ?

En ce qui concerne les contrats en vogue chez les chefs d’entreprise, la préférence va aux paniers de soins minimum et homogènes dans 61% des cas avec des niveaux de remboursements semblables en fonction des postes de santé (dentaire, optique, hospitalisation, etc.) Pourtant, ces garanties sont en moyenne supérieures au minimum imposé. En effet, 73% des employeurs choisissent des contrats plus solides.

Une action sur les tarifs des hôpitaux

Cette préférence pour des garanties plus élevées que le minimum obligatoire s’explique en partie grâce à la baisse des tarifs des hôpitaux et des cliniques privées. Cette baisse de 1% dans les établissements publics et de 1,65% dans les établissements privés a été rendue obligatoire par le gouvernement français. Dès lors, les chefs d’entreprise ont pu choisir des contrats dotés de garanties hospitalisation élevées dont en conservant un niveau de cotisation raisonnable.