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Evolution des conditions d’accès au don du sang

Evolution des conditions d’accès au don du sang

Le 12 janvier 2022, Olivier Véran Ministre des Solidarités et de la Santé, a signé l’arrêté précisant de nouveaux critères de sélection pour l’accès au don du sang.

Ces nouvelles mesures entreront en vigueur le 16 mars 2022, et sont une avancée sociétale majeure. Celles-ci mettant fin à certaines discriminations liées à l’orientation sexuelle des donneurs.

Voici en détail l’avancée apportée par ce texte de loi, l’historique des restrictions qui étaient en vigueur, ainsi que la mise à jour de ces restrictions.

Tous les Français pourront désormais donner leur sang

Le gouvernement marque son engagement en faveur de la non-discrimination en matière de don du sang, en association avec les associations LGBT notamment.

S’appuyant sur des éléments scientifiques, objectifs et indépendants, la France est l’un des premiers pays au monde à supprimer toute notion d’orientation sexuelle dans ses critères d’éligibilité. Une décision attendue depuis près de quarante ans.

En effet, les hommes homosexuels devaient pouvoir justifier d’une période d’abstinence de 4 mois, pour être autorisés à donner leur sang.

À partir du 16 mars 2022, les hommes homosexuels auront accès au don du sang dans les mêmes conditions que les hétérosexuels.

Le questionnaire à remplir par les donneurs, ne ciblera que les “pratiques individuelles à risque” comme les relations avec des partenaires multiples et la consommation de drogue.

La fin de quarante ans d’exclusion

Depuis 1983 et l’apparition de l’épidémie de SIDA, les hommes homosexuels sont exclus du don du sang en France. En 2016, cette restriction a été modifiée puisqu’il fallait alors justifier d’une période d’abstinence de 12 mois précédant le don. Quatre ans plus tard, cette obligation de justification a été réduite à 4 mois, y compris pour les couples stables de personnes homosexuelles.

Ces mesures étaient justifiées par la prévalence des cas de VIH chez les homosexuels.

Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) s’est basé sur des données épidémiologiques sur la période 2018-2020, pour mesurer le potentiel risque de contamination. Il en ressort qu’un don tous les 4 ans, pourrait potentiellement être infecté par le VIH. Le gouvernement assure qu’une surveillance accrue sera menée suite à l’entrée en vigueur de cette loi, pour garantir la santé des bénéficiaires.

Aujourd’hui, il est avéré que ce sont les pratiques individuelles qui peuvent présenter des risques, d’où l’ajout de nouveaux critères dans le questionnaire.

Les autres modifications apportées par cette loi

Parallèlement à l’ouverture du don aux personnes homosexuelles, de nouveaux critères sont entrés en application.

Les personnes prenant un traitement préventif à l’exposition au VIH appelé PrEP, ou post-exposition appelé PEP, devront attendre 4 mois après la prise pour pouvoir donner leur sang.

En effet, ces puissants antiviraux peuvent fausser le résultat au dépistage VIH dans les poches de sang.

La liste des médicaments dont la prise entraîne un ajournement du don sera également étoffée.

Le questionnaire à renseigner en ligne, permet de vérifier votre éligibilité au don du sang. Celui-ci sera bien entendu mis à jour au 16 mars prochain, afin de prendre en compte les nouvelles mesures qui entreront en vigueur à cette date.