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Comment bien choisir sa maternité ?

Après avoir fait votre déclaration de grossesse auprès de votre Caisse d’Assurance Maladie (dans un délai de trois mois suivant la confirmation de votre grossesse), il est à présent temps de choisir la maternité dans laquelle vous souhaitez accoucher ainsi que le suivi de grossesse que vous désirez.

Dès le premier examen prénatal, votre médecin ou gynécologue vous demandera certainement dans quelle maternité vous souhaitez accoucher. Cette décision doit se faire rapidement puisque de nombreuses autres décisions en résultent comme la rencontre avec la sage-femme, les cours de préparation à l’accouchement…

Quels sont les critères à prendre en compte ?

A priori, il semblerait plus simple de choisir une maternité à proximité de votre lieu de domicile. Ainsi, en cas d’urgence ou d’imprévu, vous serez rapidement sur place. Néanmoins, avant de faire votre choix, plusieurs critères peuvent être pris en compte :

  • Le service de sécurité proposé : est-ce que l’équipe médicale est présente 24h sur 24 dans l’établissement ? Quel est le nombre d’accouchements réalisés par an ?
  • Le niveau de confort pour vous et votre bébé : s’agit-il de chambres individuelles ?  Le père pourra-t-il assister à l’accouchement ? A quelle place sera le berceau dans votre chambre ?
  • Quel est le type de prise en charge de la douleur ? La péridurale peut-elle être demandée à n’importe quel moment ?
  • Les pratiques des maternités : quels sont les taux de césariennes ? d’épisiotomies ? de péridurales ?
  • Quelle est la durée moyenne du séjour dans l’établissement ?
  • Établissement public ou privé ? Si vous faites le choix d’un établissement privé, renseignez-vous sur les tarifs et les dépassements d’honoraires pratiqués dans ces établissements et auprès de votre complémentaire santé pour connaître les frais qui vous sont remboursés. Sachez que dans un établissement public, tous les frais médicaux sont pris en charge à 100 % (sur la base des tarifs de la Sécurité sociale).

Peut-on vraiment choisir sa maternité ?

Il y a encore quelques années, la moitié des accouchements se déroulaient dans le privé. Aujourd’hui, l’avantage revient au public dont l’activité continue d’augmenter alors que le nombre d’accouchements pratiqués dans le secteur privé n’a cessé de baisser depuis ces trente dernières années. Pour cause, l’obstétrique privée n’est pas rentable et maintenir la qualité des soins coûte cher.

Si vous faites le choix d’une maternité privée, attendez-vous à des tarifs plus élevés. En effet, pour maintenir un service de qualité, les maternités doivent mobiliser un personnel qualifié 24h sur 24 composé d’une sage femme, d’une aide soignante, d’un gynécologue-obstétricien, d’un anesthésiste réanimateur et d’un pédiatre.

Sachez que pour les maternités pratiquant moins de 1 500 accouchements par an, seule la sage femme doit être présente en permanence, quant à l’obstétricien, l’anesthésiste, et le pédiatre, ils doivent pouvoir arriver dans les 20 minutes en cas d’urgence.

Consultez le classement des maternités avant de faire votre choix

Les petites maternités de niveau 1* :

Ce type de maternité est destiné aux futures mères ayant une grossesse qui, à priori, ne présente aucun risque (environ 90 % des cas), elles sont peu médicalisées et n’ont pas de service de pédiatrie. Elles sont néanmoins reconnues et appréciées pour leur confort et leur accueil.

Pas assez rentables, les maternités de type 1 sont petit à petit fermées par l’Etat ce qui pose un réel problème dans les petites villes. Alors qu’elles accueillaient la moitié des femmes il y a quelques années, elles n’en accueillent plus que 20 % aujourd’hui.

A l’inverse, dans les grandes agglomérations, ces maternités sont très prisées et enregistrent des taux de fréquentation forts. Ainsi, pour espérer avoir une place, mieux vaut s’y inscrire dès que le test de grossesse se révèle positif. Victimes de leur succès et engagées dans une course à la rentabilité, ces maternités ont parfois du mal à garantir le service et l’accueil que l’on attend d’elles.

Si vous êtes inscrite dans une maternité de niveau 1 et qu’un problème survient au cours de la grossesse, vous serez transférée dans une maternité de niveau supérieur.

Les maternités de niveau 2* :

Les maternités de niveau 2 possèdent un service de néonatologie et de soins intensifs néonatals permettant d’accueillir des nouveaux nés prématurés à partir de 33 semaines et ayant besoin d’un suivi médical particulier. Il existe 3 types de prise en charge dans ces maternités de niveau 2 :

  • Les maternités 2a : elles sont équipées de matériel nécessaire avant le transfert du nouveau né en niveau 3.
  • Les maternités 2b : elles possèdent des indicateurs et des équipements pour la photothérapie.
  • Les maternités 2c : elles sont équipées d’un service de soins intensifs néonatal  afin de garder un bébé sous respiration artificielle pendant 24 à 48h.

Les maternités de niveau 3* :

Les maternités de niveau 3 sont situées dans les centres hospitaliers universitaires et sont assimilées à des « usines à accoucher ». Spécialisées dans les grossesses à « hauts risques » (prématurés avancés, risques de malformations), elles possèdent toutes des services de néonatalogie et de réanimation néonatale et peuvent pratiquer jusqu’à 5 000 accouchements par an. Malgré une sécurité maximale, la réorganisation de ces maternités incluant de grands plateaux techniques n’a pas été pensée pour accueillir le couple mère-enfant.

*Les différents niveaux ne sont pas des critères de qualité mais une organisation des établissements répartis en fonction des types de grossesse.

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