En 2025, 1 Français sur 2 ignore le coût réel de ses soins : enquête et conséquences
Une enquête exclusive réalisée pour Aésio mutuelle et dévoilée par RMC1 révèle qu’en moyenne, un Français sur deux ne connaît pas le coût véritable des soins qu’il reçoit — qu’il s’agisse de consultations, de médicaments ou d’examens. Les Français évaluent ces dépenses à environ 2 144 €/an alors que le montant réel atteint 3 659 €/an selon l’étude.
Cet écart révèle une faiblesse structurelle du système : le patient ne voit souvent que ce qu’il paie réellement (le reste à charge) ou ce que l’assurance lui rembourse, mais pas le montant total facturé. L’absence de visibilité sur les coûts est renforcée par des dispositifs de facturation complexes, des prises en charge partielles, et des frais périphériques non remboursés — souvent appelés « restes à charge invisibles ».
L’importance des restes à charge dits “invisibles”
Les restes à charge visibles — ceux que l’Assurance maladie et les complémentaires déclarent — ne racontent qu’une partie du vécu financier des assurés. L’autre partie, souvent négligée, est celle des frais non pris en compte dans les systèmes officiels, qui peuvent peser lourd dans le budget personnel.
L’enquête menée par France Assos Santé met en lumière que ces coûts invisibles s’élèvent en moyenne à 1 557 €/an par assuré. Pour les personnes souffrant de maladies chroniques ou en perte d’autonomie, la charge peut dépasser 8 200 € pour les 10 % les plus concernés. Ces coûts invisibles concernent prioritairement les médecines complémentaires et de santé mentale, le petit matériel médical, l’adaptation du logement ou encore les transports liés aux soins. (Sources : France Assos Santé)
En parallèle, les chiffres macroéconomiques illustrent la lourdeur du système de santé français. En 2023, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) a atteint 249 milliards d’euros, soit environ 3 660 €/habitant. Cette dépense est en croissance de +5,2 % sur un an. Sur ces 3 660 €, le reste à charge des ménages (hors RACI) est estimé à 274 €2, dont 61 € pour les médicaments ambulatoires.
La comparaison entre les coûts estimés par les individus (2 144 €), les dépenses moyennes nationales (3 660 €) et les restes à charge invisibles (1 557 €) montre que beaucoup d’assurés n’ont pas conscience de l’ampleur réelle de ce qu’ils pourraient avoir à payer, en plus de ce qui est “officiel”.
Comment cette méconnaissance du réel coût des soins influence les comportements des français ?
Un premier effet délétère de cette méconnaissance est le renoncement aux soins. Quand les coûts sont flous ou anticipés comme lourds, certains patients préfèrent retarder des actes, éviter des consultations spécialisées ou réduire leurs suivis. Plusieurs baromètres indiquent qu’environ 30 % des Français déclarent avoir déjà renoncé à un soin pour des raisons financières3. Ce renoncement est d’autant plus marqué chez les jeunes, les personnes modestes ou celles confrontées à des pathologies chroniques.
Un second impact concerne le choix de couverture santé. Si l’assuré estime qu’il aura peu de dépenses, il peut opter pour une mutuelle basique, insuffisante pour couvrir des actes coûteux (dentaire, optique, hospitalisation). À l’inverse, pour anticiper l’inconnu, il pourrait surinvestir dans une garantie haute gamme, payant une prime élevée pour des services qu’il n’utilisera pas. Ce mauvais calibrage peut entraîner des regrets financiers (cotisations trop élevées) ou des surprises en cas de pathologie.
Troisièmement, la méconnaissance alimente des tensions sur le système de santé. Certains actes ou surfacturations non contestés alimentent les déficits de l’assurance maladie ou des mutuelles. Ces charges “non visibles” peuvent être mutualisées, impliquant qu’un assuré sans dépense anormale contribue au financement d’abus ou de services mal cernés. Cela peut conduire à des hausses de primes ou des ajustements contractuels des mutuelles pour préserver leur équilibre. Enfin, sur un plan plus collectif, ce déficit de transparence affaiblit la responsabilisation du patient. Si l’on ne sait pas ce que coûte un acte, on ne peut pas juger sa pertinence, comparer les options, ou agir en “consommateur averti” de santé.
Vers plus de transparence : leviers et pistes de l’Assurance maladie et la prévention des mutuelles
Pour répondre à ce défi, plusieurs voies méritent d’être renforcées. D’abord, l’Assurance maladie a commencé à notifier les assurés dès qu’une dépense apparaît à leur nom, les invitant à consulter les détails sur leur compte Ameli et à signaler toute anomalie. Ce dispositif offre une meilleure visibilité, mais il dépend de l’alphabétisation numérique et de la vigilance de l’assuré.
Ensuite, les mutuelles et complémentaires santé ont un rôle clé à jouer en proposant une communication claire et transparente. Il s’agit d’exposer non seulement le niveau de remboursement, mais le montant réel remboursé pour des actes classiques (consultation, optique, dentaire). Certaines mutuelles peuvent également offrir des services d’accompagnement : simulateurs de coûts, suivi personnalisé des dépenses santé, alertes en cas de dépassement ou formation à la lecture des factures médicales.
Par ailleurs, les évolutions réglementaires peuvent contraindre une meilleure transparence. Par exemple, intégrer les restes à charge invisibles dans les statistiques officielles, ou imposer aux professionnels de santé de mentionner le coût total de l’acte avant intervention. De telles mesures pourraient responsabiliser les acteurs de santé et sensibiliser les assurés.
Enfin, l’éducation sanitaire joue un rôle central : sensibiliser dès le plus jeune âge au coût des actes médicaux, à l’interprétation des fiches de remboursement (feuilles de soins, relevés de remboursement, explicatifs), à l’existence des dispositifs comme le “100 % santé”, et à l’importance d’avoir une mutuelle bien calibrée.
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