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Monkeypox c’est quoi ? Que faire en cas de suspicion ?

Monkeypox c’est quoi ? Que faire en cas de suspicion ?

Des cas de Monkeypox également appelée variole du singe, ont récemment été rapportés dans le monde. Plusieurs pays d’Europe sont concernés, y compris en France. Des cas suspects sont actuellement en cours d’évaluation dans de nombreux pays, son expansion semble suivre une évolution rapide. Ce phénomène est inhabituel puisqu’il touche des personnes autochtones sans lien direct avec un voyage en Afrique. Monkeypox a été recensé chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes mais pas seulement. Tout ce qu’il faut savoir à ce stade.

Monkeypox, c’est quoi ?

Le Monkeypox est une maladie infectieuse due à un orthopoxvirus. Il s’agit d’une maladie zoonotique transmise à l’homme dans les zones forestières d’Afrique centrale et de l’Ouest. Le contact avec des rongeurs sauvages ou la consommation de viande de brousse (primates…) est en cause dans la contamination.

Le virus circule régulièrement au Nigéria depuis 2017, pourtant les nouveaux cas ne rapportent pas de voyages ou de liens avec des personnes revenant d’Afrique.

A ce stade, les cas confirmés sont majoritairement bénins et n’ont causé aucun décès.

Quels sont les symptômes ?

Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, l’infection est caractérisée par des maux de tête, une forte fièvre, des douleurs musculaires et de l’asthénie. La maladie provoque également une adénopathie (augmentation de la taille des ganglions) au niveau du cou et de la face. La personne est contagieuse dès l’apparition des symptômes.

Dans les 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre, le patient développe une éruption cutanée qui débute souvent sur le visage. Celle-ci peut s’étendre à d’autres parties du corps comme les paumes des mains, la plante des pieds et les organes génitaux, ce qui le différencie des lésions causées par la varicelle.

D’autres muqueuses peuvent également être concernées (ORL, conjonctives).

L’atteinte cutanée survient en une seule poussée, les lésions passent par différents stades successifs : macule, papule, vésicule, pustule puis croûte. Lorsque ces dernières tombent, le malade n’est plus contagieux (généralement après 2 à 3 semaines).

Comment se transmet-il ?

La transmission de Monkeypox se fait par contact avec un animal porteur (rongeurs, singes etc), un humain ou du matériel contaminé. Le virus pénètre par une lésion sur la peau (même invisible), les muqueuses ou les voies respiratoires.

Il n’y a habituellement aucun animal réservoir présent en Europe.

La transmission inter-humaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, le contact cutané direct avec des liquides biologiques ou la lésion. La transmission par contact indirect est également possible, via les vêtements, le linge de maison ou de la vaisselle contaminée.

Que faire en cas de suspicion ?

L’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire, au même titre que les autres orthopoxviroses. Tout cas suspect doit faire l’objet d’une consultation médicale afin d’être testé. Il faut également signaler cette suspicion à l’Agence Régionale de Santé.

En attendant le résultat, il faut s’isoler y compris au sein de son domicile. Bien que les cas soient actuellement bénins, une vigilance particulière doit être apportée aux personnes à risques (femmes enceintes, jeunes enfants, personnes immunodéprimées). En cas d’évolution alarmante des symptômes, ne pas hésiter à prendre contact avec le Samu Centre 15.