Prise en charge de la maladie de Parkinson et remboursements par la mutuelle

La maladie de Parkinson touche près de 200 000 personnes en France1, et se manifeste par des troubles moteurs et non moteurs qui impactent fortement le quotidien des malades et de leurs proches. Pour ralentir son évolution et améliorer la qualité de vie, il est essentiel de mettre en place une prise en charge adaptée : traitements, kinésithérapie, soutien psychologique. Cependant, ces soins entraînent des coûts parfois élevés. Découvrez comment l’Assurance maladie et les mutuelles remboursent les dépenses liées à la prise en charge de cette maladie.

Prise en charge de la maladie de Parkinson et remboursements par la mutuelle

Quelle est la définition clinique de la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique progressive qui affecte les neurones du cerveau responsables du contrôle des mouvements. Cette dégénérescence des cellules nerveuses provoque une baisse de dopamine, un neurotransmetteur essentiel à de nombreuses fonctions du cerveau, comme la coordination des gestes, la mémoire et la motivation. Elle entraîne des troubles moteurs, mais aussi des symptômes qui touchent d’autres aspects du quotidien.

Origine de la maladie

Les causes de la maladie de Parkinson restent mal comprises, mais plusieurs facteurs jouent un rôle dans son apparition. La maladie est souvent liée à l’accumulation d’une protéine, l’α-synucléine, qui forme des amas appelés corps de Lewy, perturbant le bon fonctionnement des cellules cérébrales. La dégradation des mitochondries (les « centrales énergétiques » des cellules) et l’inflammation du tissu cérébral viennent aggraver ce processus.

Bien que la plupart des cas soient sporadiques, des facteurs génétiques peuvent augmenter les risques, surtout si des membres de la famille ont été touchés. En parallèle, des éléments environnementaux, comme l’exposition à certains produits chimiques, sont aussi impliqués dans le déclenchement de la maladie.

Symptômes de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se manifeste par des symptômes moteurs comme :

D’autres symptômes non moteurs incluent des troubles du sommeil, des douleurs, des difficultés de concentration, des troubles de l’équilibre ou encore des problèmes digestifs et olfactifs2.


Évolutions de la maladie de Parkinson

L’évolution de la maladie est lente, et chaque personne la vit différemment. Avec le temps, les symptômes peuvent s’aggraver, et des traitements adaptés sont nécessaires pour maintenir l’autonomie et améliorer la qualité de vie des patients.

Maladie de Parkinson : quels traitements ?

Il n’existe actuellement aucun traitement pour la maladie de Parkinson, mais plusieurs solutions permettent de soulager les symptômes. L’objectif principal des traitements est de compenser la perte de dopamine dans le cerveau, responsable des troubles moteurs caractéristiques de la maladie.

Les médicaments constituent le traitement de base : ils visent à augmenter les niveaux de dopamine ou à mimétiser son action. Les plus couramment prescrits sont la lévodopa, qui se transforme en dopamine dans le cerveau, et les agonistes de la dopamine, qui agissent directement sur les récepteurs. Cependant, ces traitements sont uniquement symptomatiques et ne ralentissent pas la progression de la maladie3.

Avec l’évolution de la maladie, d’autres options peuvent être envisagées. La stimulation cérébrale profonde4, qui consiste à implanter des électrodes dans le cerveau, est utilisée pour réguler certaines zones cérébrales et réduire les symptômes moteurs. En outre, la kinésithérapie et l’orthophonie peuvent aider à maintenir la mobilité, l’équilibre et la communication.

Les traitements non médicamenteux, comme les thérapies psychologiques, peuvent aussi être essentiels pour gérer les symptômes non-moteurs tels que la dépression ou les troubles du sommeil. Ces approches, souvent recommandées en complément des traitements médicamenteux, permettent d’adapter la prise en charge au fil de l’évolution de la maladie. Pour faciliter l’accès à ces soins supplémentaires, il peut être utile de souscrire à une mutuelle santé pour les seniors, qui peut prendre en charge tout ou partie des frais liés à ces traitements non couverts par l’Assurance maladie.


Maladie de Parkinson : quels remboursements ?

La prise en charge des frais liés à la maladie de Parkinson repose sur deux principaux acteurs : l’Assurance maladie et les mutuelles santé. Faisons le point sur ces dispositifs de remboursement essentiels pour les patients.

Prise en charge des soins de la maladie de Parkinson par l’Assurance maladie

La maladie de Parkinson, reconnue comme une affection de longue durée (ALD) exonérante, bénéficie d’une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Cela signifie que tous les soins nécessaires, tels que les consultations, les examens, les médicaments, les dispositifs médicaux et les frais de transport liés à la maladie, sont remboursés sans frais supplémentaires pour le patient. Cependant, pour en bénéficier, vous et votre médecin traitant, devez faire une demande de prise en charge intégrale auprès de la caisse d’Assurance maladie5.

Remboursement des soins de la maladie de Parkinson par les mutuelles

Bien que l’Assurance maladie prenne en charge une grande partie des dépenses, certains frais peuvent ne pas être couverts, tels que les dépassements d’honoraires, les différences de prix pour les dispositifs médicaux ou encore certaines techniques comme l’ergothérapie. C’est là qu’intervient la mutuelle santé qui peut rembourser ces frais supplémentaires. En souscrivant à une complémentaire santé adaptée, vous pouvez réduire considérablement votre reste à charge. Pour une couverture optimale, notamment si vous êtes senior, il est conseillé de comparer les offres de mutuelles santé. Découvrez notre comparateur de mutuelles seniors en ligne pour trouver la meilleure solution de couverture santé pour vous ou vos proches.

En somme, la maladie de Parkinson, bien qu’encore incurable, bénéficie d’une prise en charge médicale qui peut améliorer la qualité de vie des patients. Grâce à l’Assurance maladie, les soins essentiels liés à cette pathologie sont remboursés à 100 %, ce qui allège les coûts pour les personnes concernées. Toutefois, certains frais supplémentaires, comme les dépassements d’honoraires ou certaines techniques médicales, restent à la charge des patients. C’est pourquoi souscrire à une complémentaire santé, particulièrement pour les seniors, peut s’avérer indispensable pour couvrir ces dépenses non prises en charge par la Sécurité sociale.

  1. https://www.inserm.fr/dossier/parkinson-maladie/ ↩︎
  2. https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/parkinson#quels-sont-les-facteurs-de-risque ↩︎
  3. https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/parkinson#quels-sont-les-traitements ↩︎
  4. https://www.inserm.fr/dossier/parkinson-maladie/#une-prise-en-charge-par-%C3%A9tapes ↩︎
  5. https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-neurodegeneratives/article/la-maladie-de-parkinson ↩︎

FAQ : prise en charge et remboursements de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson donne-t-elle droit à une prise en charge à 100 % en ALD et comment l’obtenir ?

Oui. La maladie de Parkinson fait partie des affections de longue durée (ALD) dites « exonérantes », ouvrant droit à une prise en charge à 100 % du tarif de la Sécurité sociale pour les soins en lien direct avec la pathologie. Pour en bénéficier, votre médecin traitant établit un protocole de soins détaillant les actes et traitements nécessaires. Ce document est transmis à votre caisse d’Assurance maladie pour accord. Une fois l’ALD accordée, vous recevez une attestation et l’exonération s’applique sur les dépenses médicales en rapport avec la maladie : consultations de spécialistes, examens, médicaments spécifiques, réééducation, dispositifs médicaux listés, actes d’hospitalisation et transports prescrits en lien avec l’ALD. Attention, le 100 % porte sur la base de remboursement de l’Assurance maladie. Les dépassements d’honoraires, le forfait journalier hospitalier, la participation forfaitaire et les franchises médicales ne sont pas annulés par l’ALD. Ils peuvent être pris en charge par une mutuelle santé selon les garanties souscrites. L’accord ALD est accordé pour une durée déterminée, renouvelable sur avis médical. Veillez à faire mentionner le code ALD sur vos prescriptions et à présenter votre carte Vitale à jour pour activer l’exonération lors de chaque soin lié à la maladie de Parkinson.

Quels soins et dispositifs liés à la maladie de Parkinson sont remboursés par l’Assurance maladie ?

L’Assurance maladie rembourse, au titre de l’ALD, l’ensemble des soins nécessaires à la prise en charge de la maladie de Parkinson lorsqu’ils sont prescrits et rattachés au protocole de soins. Sont concernés les consultations du médecin traitant et des neurologues, les examens biologiques et d’imagerie utiles au suivi, ainsi que les traitements antiparkinsoniens. Les séances de kinésithérapie, d’orthophonie et, plus largement, les actes de rééducation et de réadaptation figurant à la nomenclature sont pris en charge sur la base de remboursement, avec exonération du ticket modérateur en ALD. Les dispositifs médicaux inscrits à la liste des produits et prestations remboursables (LPP), comme certaines aides à la mobilité, orthèses, fauteuils roulants ou aides techniques, peuvent être remboursés sur prescription, dans la limite des tarifs de responsabilité. En cas de recours à la stimulation cérébrale profonde, l’intervention et le séjour hospitalier sont couverts selon les règles de l’hospitalisation publique ou privée, l’exonération s’appliquant sur la part Sécurité sociale. Les transports médicalement justifiés, par exemple en VSL, ambulance ou taxi conventionné, peuvent également être pris en charge lorsqu’ils sont en rapport avec l’ALD et prescrits, certaines situations nécessitant un accord préalable. Au-delà de ces postes, les conditions de remboursement dépendent toujours d’une prescription conforme et de l’inscription des actes et dispositifs à la nomenclature en vigueur.

Quels frais restent à charge malgré l’ALD et comment une mutuelle santé peut-elle les couvrir ?

Malgré l’exonération du ticket modérateur liée à l’ALD, plusieurs dépenses peuvent rester à votre charge. Les dépassements d’honoraires pratiqués par des spécialistes en secteur 2 ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie ; une mutuelle avec des garanties exprimées en 150 %, 200 % ou 300 % de la base de remboursement peut réduire fortement ce reste à charge. À l’hôpital, le forfait journalier hospitalier et, le cas échéant, le supplément pour chambre particulière ne sont pas couverts par la Sécurité sociale ; une complémentaire santé peut les rembourser selon des plafonds prévus au contrat. Certains dispositifs médicaux au-delà des tarifs de responsabilité, des consommables ou des aménagements du domicile ne sont pas intégralement remboursés ; des formules prévoient des prises en charge renforcées LPP et des forfaits d’équipements. Les soins non inscrits à la nomenclature, comme l’ergothérapie dans de nombreuses situations, la psychomotricité ou certaines thérapies de soutien, ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie ; des mutuelles proposent des forfaits annuels « bien-être » ou « médecines douces » pour y contribuer. Enfin, les franchises et participations forfaitaires restent dues, mais peuvent, selon les contrats, faire l’objet d’un remboursement partiel. En choisissant une mutuelle adaptée aux besoins liés à la maladie de Parkinson, vous sécurisez votre budget santé et diminuez significativement votre reste à charge.

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