Loi Évin et maintien de la mutuelle d’entreprise

Loi Évin et mutuelle : maintien des garanties à la retraite avec des augmentations de tarifs plafonnées pendant 3 ans

Lorsqu’un salarié partant à la retraite quitte son entreprise, il peut conserver sa mutuelle d’entreprise grâce à la loi Évin mutuelle. Ce dispositif, issu de la loi Évin du 31 décembre 19891, permet aux retraités de bénéficier du maintien des garanties santé de leur mutuelle collective avec une hausse des cotisations limitée pendant trois ans. Cette possibilité évite aux nouveaux retraités de se retrouver sans complémentaire santé ou de devoir souscrire une nouvelle mutuelle à un tarif potentiellement bien plus élevé.

Grâce à cette réglementation, les retraités ont la possibilité de conserver leur contrat collectif et d’anticiper l’évolution de leur cotisation de mutuelle. Toutefois, cette transition doit être bien préparée pour éviter les mauvaises surprises. Pour trouver la mutuelle la plus adaptée, il est essentiel de comparer les offres. Découvrez les meilleures solutions avec notre comparateur de mutuelles.

Loi Évin et maintien de la mutuelle d’entreprise

Quelles sont les origines de la loi Évin (1989) ?

La loi Évin mutuelle, instaurée par Claude Évin le 31 décembre 1989, vise à protéger les assurés contre les ruptures brutales de leur couverture santé à la suite d’événements de vie tels que le départ en retraite, le décès d’un salarié ou encore la sortie des contrats de mutuelle après une démission ou un licenciement.

L’article 4 de la loi Évin garantit aux anciens salariés le maintien de leur mutuelle d’entreprise à condition d’en faire la demande dans les 6 mois suivant leur départ. Ce maintien des garanties s’applique :

Ce dispositif offre ainsi une sécurité supplémentaire en évitant une rupture brutale des garanties santé. La loi encadre également les augmentations de cotisation, en limitant leur hausse à 50 % maximum par rapport au tarif appliqué aux actifs dans les trois années suivant le départ à la retraite.


Retraite et mutuelle : quelles sont les garanties ?

Le passage à la retraite entraîne souvent un changement de statut et d’accès aux soins. Il est donc essentiel de bien comprendre les garanties prévues dans le cadre de la loi Évin afin de ne pas se retrouver avec une mutuelle inadaptée à ses nouveaux besoins.

Maintien de la mutuelle d’entreprise

Lors du moment de son départ, le salarié peut choisir de maintenir sa mutuelle collective en faisant la demande auprès de son assureur. Le retraité conserve sa mutuelle d’entreprise avec les mêmes garanties que celles dont il bénéficiait en tant qu’actif. Cependant, les cotisations évolueront selon le cadre légal prévu par la loi Évin.

Le retraité doit prendre en compte plusieurs éléments :

Les avantages de la loi Évin

Grâce à la loi Évin mutuelle, les anciens salariés peuvent bénéficier de la portabilité de leur complémentaire santé sans avoir à subir une augmentation immédiate et excessive des tarifs2. La loi offre plusieurs avantages :


Changement de mutuelle : comment bien choisir ?

Après trois ans, la mutuelle avec la loi Évin peut voir ses tarifs augmenter significativement. Il est donc essentiel d’anticiper et de comparer les mutuelles seniors pour continuer à bénéficier d’une couverture santé optimale.

Critères pour bien choisir sa nouvelle mutuelle

Lors du changement de mutuelle, il est important d’évaluer plusieurs points :

Faut-il conserver sa mutuelle d’entreprise ou en souscrire une nouvelle ?

Le retraité a le choix entre :

  1. Conserver sa mutuelle d’entreprise en profitant du maintien des garanties et de l’encadrement des tarifs sur 3 ans. 
  2. Opter pour une nouvelle mutuelle senior mieux adaptée aux besoins spécifiques des retraités, notamment en matière de remboursement des soins courants et hospitaliers. 

Un bon moyen de comparer les offres et de trouver la complémentaire santé la plus avantageuse est d’utiliser notre comparateur de mutuelles seniors et retraités.

La loi Évin mutuelle permet aux salariés partant à la retraite de maintenir leur couverture santé à des conditions avantageuses pendant trois ans. Ce dispositif, encadré par la loi Évin du 31 décembre 1989, protège les anciens salariés contre une hausse brutale des cotisations et leur laisse le temps d’anticiper un changement de mutuelle si nécessaire.

Toutefois, après cette période transitoire, il peut être plus judicieux de souscrire une mutuelle senior pour continuer à bénéficier d’une couverture santé adaptée à des tarifs plus compétitifs. Pour trouver la meilleure offre selon vos besoins, utilisez notre comparateur de mutuelles.

FAQ : Loi Évin et maintien de la mutuelle d’entreprise

Qu’est-ce que la loi Évin mutuelle et qui peut en bénéficier ?

La loi Évin, entrée en vigueur le 31 décembre 1989, permet aux anciens salariés de conserver leur mutuelle d’entreprise au moment de la retraite, sans sélection médicale et avec une hausse des cotisations encadrée pendant trois ans. Ce maintien des garanties vise à éviter une rupture de couverture au moment d’un départ de l’entreprise. Le dispositif s’adresse en priorité aux retraités, mais il bénéficie également aux ayants droit d’un salarié décédé, ainsi qu’aux anciens salariés qui, après une période de portabilité de la mutuelle liée au chômage, souhaitent poursuivre leur couverture. Concrètement, le contrat est maintenu avec les mêmes garanties que celles du collectif de l’entreprise, et la totalité de la cotisation devient à la charge du retraité, l’employeur ne finançant plus sa part. La tarification est encadrée sur trois ans, puis libre par la suite. La loi Évin se distingue de la portabilité, qui est un maintien gratuit ou mutualisé des garanties pour les salariés quittant l’entreprise et indemnisés par l’assurance chômage, dans la limite de 12 mois. La loi Évin prend le relais pour une poursuite de la couverture sur la durée, cette fois entièrement financée par l’assuré. Ce mécanisme est particulièrement pertinent pour sécuriser une transition vers la retraite et pour donner le temps de comparer, le cas échéant, une mutuelle senior plus adaptée aux nouveaux besoins.

Comment demander le maintien de la mutuelle d’entreprise à la retraite et quels délais respecter ?

Pour bénéficier du maintien de la mutuelle d’entreprise grâce à la loi Évin, vous devez en faire la demande dans un délai de 6 mois à compter de la fin de votre contrat de travail, ou de la fin de la portabilité si vous en avez bénéficié. La démarche s’effectue directement auprès de l’organisme assureur du contrat collectif, de préférence par courrier recommandé, en joignant les justificatifs utiles tels que l’attestation de retraite, le certificat de travail et, le cas échéant, l’attestation de fin de portabilité. L’assureur vous communiquera les conditions tarifaires et les modalités pratiques de poursuite des garanties. Il n’existe ni questionnaire médical ni délai de carence, le maintien étant un droit dès lors que la demande est réalisée dans les temps. La date d’effet est généralement fixée au lendemain de la fin des garanties collectives, afin d’éviter toute interruption de couverture. Si des ayants droit étaient rattachés à votre contrat en tant qu’actif, vous pouvez demander leur maintien simultanément, sous réserve de respecter les mêmes délais. En cas de silence de l’assureur ou de difficulté, n’hésitez pas à relancer par écrit en rappelant le fondement légal du maintien. Anticiper cette démarche avant la date de départ est recommandé, afin de fluidifier la transition et de disposer du temps nécessaire pour comparer, si besoin, des offres de mutuelles seniors alternatives.

Comment évoluent les cotisations avec la loi Évin pendant trois ans, puis après ?

La loi Évin encadre strictement l’évolution des cotisations lors du maintien de la mutuelle d’entreprise à la retraite. La première année, la cotisation ne peut pas excéder le tarif applicable aux salariés actifs du contrat collectif. La deuxième année, elle peut être majorée de 25 % au maximum par rapport à ce tarif de référence. La troisième année, la hausse maximale est de 50 % par rapport au tarif des actifs. À l’issue de ces trois années, l’assureur est libre de fixer sa tarification. Il faut également intégrer qu’à la retraite, vous assumez l’intégralité de la cotisation, alors qu’en tant qu’actif, une partie était financée par l’employeur. À titre indicatif, si le tarif global des actifs est de 100 €, la cotisation maximale autorisée sera de 100 € la 1re année, 125 € la 2e année et 150 € la 3e année. Ces plafonds offrent une visibilité budgétaire et limitent le risque de hausse brutale au moment du départ. Passé le cap des trois ans, il peut devenir pertinent de comparer des mutuelles seniors dédiées, souvent mieux calibrées pour les postes de dépense les plus sollicités à la retraite, afin d’optimiser à la fois la couverture et le budget. Enfin, en cas d’évolution des besoins ou de contrainte budgétaire, vous pouvez réexaminer votre protection à tout moment et solliciter des devis comparatifs.

  1. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000709057/ ↩︎
  2. https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17730 ↩︎

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