Bien vivre la ménopause

La ménopause, redoutée ou attendue, est un moment inévitable dans la vie d’une femme. Ce phénomène naturel survient généralement entre 40 et 55 ans. Cela reste très variable d’une femme à l’autre, cependant les études montrent que l’âge de la ménopause est souvent le même entre une mère et sa fille.

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Concrètement, qu’est-ce que la ménopause ?

La ménopause signifie étymologiquement « arrêt des règles ». Plus précisément, elle correspond à l’arrêt définitif du fonctionnement des ovaires et du système d’ovulation de la femme. Avec le temps, le stock d’ovules de la femme s’épuise, les ovaires ne produisent plus d’hormones et ne réagissent plus aux stimulations hormonales émises par le cerveau, et c’est ainsi que les règles s’arrêtent. Ce bouleversement physiologique peut être source de nombreux désagréments pour la femme.


Quels sont les symptômes de la ménopause ?

La ménopause s’accompagne très souvent de symptômes pas toujours agréables comme des bouffées de chaleur, une prise de poids, une sécheresse vaginale,  des sueurs nocturnes, des troubles urinaires ou encore des sautes d’humeur. Ces symptômes, qui sont aussi appelés troubles climatères, concernent plus de 80 % des femmes ménopausées qui déclarent avoir ressenti une réelle gêne lors de cette période. Notons tout de même que 10 à 15 % des femmes ne ressentent aucunes de ces affections. L’intensité, la durée et la nature de ces troubles sont très variables d’une femme à l’autre.

Les bouffées de chaleur représentent le trouble le plus fréquent et le plus incommodant pour 75 à 85 % des femmes. Elles apparaissent dès la période de pré-ménopause. Par ailleurs, la ménopause favorise également le développement de l’ostéoporose et des maladies cardiovasculaires.


Qu’est ce que le traitement hormonal de substitution (THS) ?

Ce traitement peut être prescrit par votre médecin afin de compenser la carence hormonale liée à l’arrêt de l’activité des ovaires. Il constitue un substitut de deux hormones : l’œstrogène et la progestérone. Le THS permet de réduire significativement les troubles climatères et de prévenir efficacement l’ostéoporose.

Cependant, comme tout traitement médical, le THS comprend son lot d’effets indésirables. Plusieurs études ont notamment démontré que le THS augmente le risque du cancer du sein et des maladies cardiovasculaires. C’est pourquoi 52 % des femmes ménopausées disent avoir peur de le suivre.  Aujourd’hui, les prescriptions du traitement ont été réévaluées et sont désormais plus adaptées aux besoins des patientes, limitant ainsi au maximum la prise de risque.

Si vous êtes fortement importunée par les symptômes climatères et que vous ne désirez pas suivre le THS, d’autres alternatives existent comme par exemple la médecine douce.  Renseignez-vous auprès de votre médecin.


Quelques conseils pour limiter les symptômes

De manière générale, il est conseillé de pratiquer une activité physique régulière et de manger équilibré afin d’éviter la prise de poids liée à la ménopause.

Pour limiter l’apparition de bouffées de chaleur, il est recommandé de ne pas consommer de boissons chaudes comme le café, d’éviter l’alcool et les plats épicés. Enfin, pour soulager ces moments de crise, emportez toujours sur vous un brumisateur d’eau qui vous rafraîchira.

FAQ : la ménopause, ses symptômes, traitements et prise en charge

À quel âge survient la ménopause et comment pose-t-on le diagnostic ?

La ménopause survient en moyenne entre 45 et 55 ans, avec des variations individuelles importantes. On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a plus de règles depuis 12 mois consécutifs sans autre cause identifiée. Avant cet arrêt définitif, la préménopause se manifeste par des cycles irréguliers, des règles plus rapprochées ou plus espacées, et l’apparition de symptômes comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, l’irritabilité ou les troubles du sommeil. Un dosage hormonal n’est pas systématique pour confirmer la ménopause, mais votre médecin peut prescrire une évaluation clinique et, dans certaines situations, un dosage de la FSH lorsque le tableau est atypique ou en cas de ménopause précoce suspectée. On parle de ménopause précoce avant 40 ans et de ménopause tardive au-delà de 55 ans. Le contexte familial joue un rôle, l’âge de la ménopause ayant tendance à être similaire entre mère et fille. En cas de doute sur l’origine de symptômes, de règles abondantes ou très espacées, ou si vous avez des facteurs de risque particuliers, un avis médical est recommandé pour éliminer une autre cause et organiser un suivi adapté.

Quels sont les symptômes les plus fréquents et combien de temps durent-ils ?

Les symptômes climatériques touchent plus de 80 % des femmes et varient en intensité et en durée. Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes sont les plus fréquentes, souvent associées à des troubles du sommeil, des sautes d’humeur, une sensation de fatigue, une sécheresse vaginale, une baisse de la libido et des troubles urinaires. Ces manifestations débutent généralement en préménopause, peuvent atteindre un pic autour de la dernière menstruation, puis décroître au fil du temps. En moyenne, les bouffées de chaleur durent de deux à cinq ans, mais chez certaines femmes elles persistent plus longtemps. Les symptômes génito-urinaires, en particulier la sécheresse vaginale et l’inconfort pendant les rapports, ont tendance à s’installer de manière plus durable en l’absence de prise en charge. La ménopause s’accompagne aussi d’une redistribution des graisses vers l’abdomen et d’une perte osseuse accélérée, augmentant le risque d’ostéoporose. La perception de la gêne est très personnelle : certaines femmes sont peu incommodées, tandis que d’autres voient leur qualité de vie fortement impactée. Un dialogue avec un professionnel de santé permet d’évaluer la sévérité, d’identifier d’éventuels facteurs aggravants comme le tabac, l’alcool, le stress ou une alimentation déséquilibrée, et de proposer des solutions adaptées au cas par cas.

Le traitement hormonal de substitution (THS) est-il recommandé, quels sont ses risques et sa prise en charge ?

Le THS vise à compenser la carence en œstrogènes et progestérone et s’adresse aux femmes présentant des symptômes modérés à sévères qui altèrent la qualité de vie, ou à celles à risque accru de perte osseuse en début de ménopause. Lorsqu’il est initié dans la fenêtre de vulnérabilité la plus précoce (en général avant 60 ans ou dans les 10 ans suivant la ménopause), le rapport bénéfice/risque est souvent favorable, sous réserve d’une évaluation individuelle. Le THS réduit nettement les bouffées de chaleur, améliore le sommeil, la sécheresse vaginale et contribue à la santé osseuse. Comme tout traitement, il comporte des risques potentiels, notamment une augmentation du risque de cancer du sein avec les traitements combinés au-delà de plusieurs années, et un risque thromboembolique ou d’accident vasculaire qui dépend de l’âge, des antécédents et de la voie d’administration. La posologie minimale efficace, la voie transdermique pour limiter certains risques et une réévaluation régulière sont privilégiées. En France, certains médicaments de THS peuvent être pris en charge par l’Assurance Maladie, et votre mutuelle peut compléter le remboursement des consultations, examens de suivi et reste à charge selon les garanties prévues. Un échange avec votre médecin permettra de décider de la pertinence du THS et des modalités de prise en charge adaptées à votre situation.

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