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Arrêt maladie : est-ce que la mutuelle complète les indemnités journalières ?

Au cours d’une année de travail, il peut arriver que vous effectuiez un ou plusieurs arrêts maladie, que cela soit pour guérir d’une grippe ou d’une maladie plus grave, ou bien en prévision d’une opération chirurgicale. Si vous êtes actuellement en arrêt de travail, il est tout à fait légitime de vous interroger sur la manière dont vous serez indemnisé durant toute la durée de cette interruption momentanée de travail. Pour percevoir des indemnités journalières, il est nécessaire que l’arrêt maladie soit une prescription de votre médecin. Nous vous proposons alors de découvrir quel sera le montant de vos indemnités journalières en fonction de votre arrêt maladie et comment la mutuelle peut compléter ces indemnités journalières par un maintien de votre salaire.

En quoi consiste un arrêt maladie ?

Lorsque vous êtes malade ou que vous avez besoin d’un repos immédiat dû à une importante charge mentale, votre médecin traitant peut alors vous prescrire un arrêt maladie. Cet arrêt maladie sera alors un justificatif vous permettant de vous absenter de votre travail durant un ou plusieurs jours et de percevoir des indemnités journalières. Une fois que vous aurez consulté votre médecin et obtenu un congé maladie, il faudra le présenter dans les 48 heures à votre employeur et l’envoyer à la Sécurité sociale afin que celle-ci se charge de lancer le processus d’indemnisation. À la fin d’un arrêt maladie, il peut arriver qu’un spécialiste médical décide de le prolonger s’il trouve cela nécessaire. Dans ce cas, vous devrez faire parvenir l’avis de prolongation à l’Assurance maladie afin de continuer à percevoir vos indemnités journalières. Généralement, un arrêt maladie ou arrêt de travail peut être prescrit en cas de maladie, d’accident du travail ou de maladie professionnelle.

Comment obtenir des indemnités journalières en arrêt de travail ?

Que vous soyez salarié, travailleur indépendant ou sans emploi, un arrêt maladie vous offre le droit de percevoir des indemnités journalières au-delà d’un délai de carence de 3 jours. Dès le 3ᵉ jour de votre arrêt maladie, la Sécu compensera votre salaire durant toute la durée de votre congé maladie. Pour cela, elle prendra en compte votre salaire mensuel brut afin de déterminer le montant de vos indemnités journalières. À chaque arrêt de travail, il est également très important de conserver vos relevés d’indemnités journalières puisque ceux-ci comptent dans le calcul de vos droits à la retraite, de la même manière que vos bulletins de salaire. 

La durée de votre arrêt maladie peut également avoir une incidence sur les conditions qui encadrent l’indemnisation que vous percevrez. Dans le cadre d’un arrêt maladie de moins de 6 mois, des indemnités journalières vous seront versées par la Sécurité sociale si vous avez travaillé au moins 150 heures au cours des 3 derniers mois précédant votre arrêt de travail. Il est également possible de bénéficier d’indemnités journalières si le montant de votre salaire sur les 6 derniers mois est égal à 1 015 fois la base horaire du Smic.

Un congé maladie de plus de 6 mois est généralement prescrit par un spécialiste médical dans le cadre d’une maladie de longue durée. Pour percevoir des indemnités journalières avec un arrêt maladie d’une durée supérieure à 6 mois, il sera nécessaire que vous soyez couvert par l’Assurance maladie depuis au moins 1 an. La seconde condition pour obtenir une indemnisation de la Sécu est d’avoir travaillé 600 heures minimum durant les 12 derniers mois ou bien d’avoir perçu un salaire égal à 2 030 fois le montant du Smic horaire.

Peut-on maintenir son salaire pendant un arrêt maladie ?

Quelle que soit l’activité professionnelle que vous pratiquez, sachez que vous aurez le droit à des indemnités journalières de la Sécurité sociale. Généralement, cette indemnisation représente environ 50% de votre salaire brut. Néanmoins, le montant de vos indemnités et les modalités de versement peuvent parfois varier en fonction de la cause de l’arrêt de travail. Durant votre arrêt maladie, il sera également possible de percevoir des indemnités complémentaires dues au maintien de votre salaire. Toutefois, le maintien du salaire pendant un arrêt de travail peut dépendre de votre employeur. C’est pourquoi, il est parfois recommandé de souscrire à une assurance perte de revenus qui vous permettra de percevoir une rémunération lorsque vous serez en incapacité d’exercer votre métier. En cas de rémission liée à une maladie ou un accident, les indemnités complémentaires tendront à vous aider à maintenir votre niveau de vie tout au long de votre absence.

Quel est le rôle d’une mutuelle dans le cadre d’un arrêt de travail ?

Dès que votre arrêt maladie prendra effet, vous pourrez alors bénéficier d’indemnités journalières et d’un maintien de votre salaire grâce à l’Assurance maladie ainsi qu’à votre mutuelle. Un arrêt de travail peut alors entraîner une rémunération partielle de la part de votre employeur, qui interviendra en complément de vos indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. En revanche, il peut également arriver que votre salaire ne soit pas maintenu durant votre arrêt maladie. Dans ce cas, les garanties ainsi que les cotisations liées à votre complémentaire santé seront alors suspendues et vous ne percevrez aucune indemnisation de la part de votre employeur durant votre congé maladie. Toutefois, nous vous conseillons de faire appel à la convention collective si vous souhaitez obtenir le maintien d’une partie de votre salaire durant votre interruption de contrat de travail.

Qui peut bénéficier du maintien de son salaire en arrêt maladie ?

Dans le cadre d’un arrêt maladie, nombre de personnes se voient accorder des indemnités journalières de la part de l’Assurance maladie en vue de compenser la perte de leur salaire durant cette période visant à prendre soin de leur santé. Néanmoins, certaines entreprises s’assurent que leurs salariés continuent de percevoir une partie ou la totalité de leur salaire grâce à la prise en charge de leur mutuelle. Afin d’obtenir une rémunération inférieure ou égale à vos revenus habituels, il faudra alors respecter les conditions mises en place par votre complémentaire santé ou bien la convention collective. Si votre arrêt de travail est lié à une maladie non professionnelle, une maladie professionnelle ou encore un accident du travail, les conditions qui régissent votre droit au maintien de votre salaire peuvent alors varier.

L’arrêt de travail pour maladie non professionnelle

Lorsque l’interruption de votre contrat de travail est due à une maladie non professionnelle, votre employeur peut alors maintenir votre salaire afin de compléter les indemnités journalières que vous percevez auprès de la Sécu. Pour obtenir cette aide financière, il est alors nécessaire de :

  • Avoir 1 an d’ancienneté au sein de votre entreprise.
  • Faire parvenir votre certificat médical à votre employeur sous 48 heures.
  • Percevoir les indemnités journalières (IJ) de la Sécurité sociale.
  • Bénéficier de soins médicaux en France ou à l’intérieur de l’Union européenne.
  • Ne pas avoir le statut de salarié saisonnier, intermittent, temporaire ou travailleur à domicile.

Si vous répondez à l’ensemble de ces conditions, vous percevrez alors votre indemnisation à partir du 8ᵉ jour de votre arrêt.

L’arrêt de travail pour maladie professionnelle

Un arrêt de travail pour maladie professionnelle peut également justifier le versement d’indemnités complémentaires issues du maintien de votre salaire. Pour obtenir une rémunération inférieure ou égale à votre salaire mensuel, vous devez respecter les mêmes conditions que dans le cadre d’une maladie non professionnelle. Si vous êtes en arrêt pour maladie professionnelle, vous devriez alors percevoir vos indemnités dès le 1er jour de votre arrêt puisque ce dernier ne fait pas l’objet d’un délai de carence.

L’arrêt de travail pour accident de travail

Régi par les mêmes conditions que l’arrêt de travail pour maladie professionnelle ou non professionnelle, l’arrêt maladie pour accident de travail est également dépourvu de délai de carence. À partir du 1er jour de votre arrêt maladie, vous pourrez alors cotiser pour vos indemnités journalières et vos indemnités complémentaires que vous percevrez tous les 14 jours.