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Coronavirus : quel impact sur l’assurance santé ?

Coronavirus : quel impact sur l’assurance santé ?

Commerce, tourisme, culture, restauration, immobilier : l’épidémie de Coronavirus a entraîné des bouleversements dans tous les domaines de l’économie. En post-confinement, l’assurance et la prévoyance santé sont en première position parmi les secteurs touchés. Consommation médicale, arrêts de travail, baisse des cotisations : nous vous proposons un état des lieux des régimes collectifs d’assurance santé après cette situation inédite.

Dépenses de santé : le point sur la situation

Jusqu’à l’annonce du confinement, le secteur de la santé enregistrait une baisse plutôt modérée des frais de santé, de l’ordre de 9%. Dès la première semaine, la chute est drastique. On enregistre alors jusqu’à -79% de remboursements pour les pires semaines. Sur le début d’année (20 Janvier au 19 Avril), l’optique affiche une baisse moyenne de 55%. Pour les soins dentaires, elle est de 30%. Quant au poste pharmacie, jusqu’à début avril, contre toute attente, la tendance était plutôt à la hausse : on enregistrait alors +1,5%. Avec une chute soudaine en avril, la moyenne est donc de -11,3% sur 13 semaines. Le confinement pose aussi le problème des nombreux arrêts de travail : ils ont augmenté de 50% en mars et de 100% en avril.

La reprise de l’activité à la fin du confinement

Bonne nouvelle pour le secteur médical : dès la fin du confinement, la baisse de la consommation n’est plus que de 6,3%. Dans certains secteurs, la reprise est plus qu’encourageante. L’optique, qui était largement en baisse avant le confinement, remonte à -6,4%. C’est aussi le cas du secteur dentaire, qui regagne du terrain grâce aux mesures prises par les cabinets pour accueillir de nouveau leurs patients. Selon le courtier Gerep, la reprise sera lente et progressive et l’impact final de la crise devrait être une baisse de 8% de la consommation médicale sur toute l’année.

Et pour l’avenir : quelles prévisions ?

La question qui est sur toutes les bouches aujourd’hui, tous secteurs confondus : va-t-on pouvoir rattraper le retard ? Pour le moment, les conclusions sont loin d’être tirées. Le chômage partiel a entraîné une perte de 300 millions d’euros pour les prévoyances et 99 millions pour les frais de santé. En effet, le coût des cotisations étant souvent calculé sur le salaire des employés, la baisse de rémunération entraîne une chute importante des montants prélevés chaque mois par les organismes complémentaires de santé.

Mais le pire reste peut-être à venir… Certaines structures qui ne seront plus à même de régler les cotisations aux assureurs continueront à bénéficier quand même des prestations des complémentaires : un arrêté récent le stipule. Cela représenterait jusqu’à 11% des entreprises et le manque à gagner pourrait atteindre 750 millions d’euros par trimestre. Quant aux salariés licenciés, l’estimation du coût de la portabilité est fixé à 650 millions d’euros.

Jusqu’à quand les complémentaires feront-elles les frais de la crise ? Seul l’avenir nous le dira, mais en attendant, l’addition risque d’être salée : la perte est estimée à 1,5 milliard d’euros. Au-delà des conséquences financières, l’impact de la pandémie devra aussi se mesurer en prenant en compte les conséquences physiques et émotionnelles des personnes touchées.

*Source

étude du courtier-conseil Gerep