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Comment économiser dans son budget santé quand on est étudiant ?

Si l’affiliation à la Sécurité sociale est obligatoire, l’inscription à une complémentaire santé ne l’est pas.

Néanmoins, si vous êtes inscrit dans l’enseignement supérieur, c’est auprès d’une mutuelle que vous devrez vous affilier pour bénéficier des remboursements de la Sécurité sociale.Cela vous semble compliqué ? Le système de santé français est un vrai casse-tête ? Voici quelques pistes pour mieux comprendre et ainsi économiser dans votre budget santé.

Sécurité sociale étudiante : une inscription obligatoire et payante

Si vous avez entre 16 et 28 ans et que vous vous inscrivez dans l’enseignement supérieur, l’affiliation au régime de Sécurité sociale étudiante est obligatoire (sauf exceptions voir notre article : « Le système de sécurité sociale étudiante »).

Les prestations de la Sécurité sociale vous sont donc proposées par les mutuelles étudiantes qui remboursent vos frais de santé de la même manière que par le régime général de la Sécurité sociale (liste des Mutuelles qui proposent une sécurité sociale étudiante).

Cotisation : à quel prix ?

Si vous avez plus de 20 ans, le montant de la cotisation s’élève à 207 € (tarif 2012-2013). Il existe des cas d’exonération pour :

  • Les moins de 20 ans (fournir la photocopie de l’attestation Carte Vitale de vos parents)
  • Les étudiants boursiers quelque soit l’âge
  • Les étudiants salariés car ils sont pris en charge par leur Sécurité sociale de salarié. (il faut travailler au moins 60 heures par mois ou 120 heures par trimestre)
  • Les étudiants mariés lorsqu’ils sont pris en charge par la Sécurité sociale de leur conjoint.
  • Les étudiants dont les parents sont salariés de la SNCF,EDF…(plus d’infos : « Le système de sécurité sociale étudiante »).

En bref : La sécurité sociale comment ça marche ?

La Sécurité sociale est composée de plusieurs régimes (régime général, agricole, indépendant, Alsace- Moselle), elle rembourse entre autre, médicaments, lunettes, frais d’hospitalisation ou les consultations chez un professionnel de santé. Les remboursements sont calculés à partir d’une base de remboursement fixée par la Sécurité sociale et non pas à partir du prix réel. Ces remboursements sont la plupart du temps assez faibles et nécessitent le complément d’une mutuelle.

Complémentaire santé : l’adhésion est-elle obligatoire ?

Lors de votre inscription, les mutuelles n’hésitent pas à vous proposer des offres en complément des remboursements de la Sécurité sociale étudiante. Sachez qu’il n’est pas obligatoire d’y souscrire.

Pour les étudiants couverts par la mutuelle de vos parents, vous avez tout intérêt à rester affilié à leur contrat. En effet, selon une étude de l’UFC-Que Choisir, il vous en coûtera 21,5 % moins cher.

Pour les étudiants qui n’ont pas la possibilité de rester sous le contrat de leurs parents, l’adhésion à une complémentaire peut vous permettre de faire face à des dépenses imprévues qui peuvent vite s’avérer exorbitantes. Selon nos études, une personne sur sept peut par exemple, faire face à une dépense de 980 euros par an en hospitalisation. Si vous souhaitez en savoir plus sur les dépenses en santé, consulter votre profil de dépenses.

Si vous décidez de souscrire à une offre de mutuelle, n’hésitez pas à comparer les offres en fonction de vos besoins avant de choisir.

Sachez également, qu’il existe des offres proposant une garantie seulement en cas d’hospitalisation. Les offres « Hospi seules » affichent des tarifs très bas vous permettant d’être couvert seulement en cas de gros pépins.

Enfin si vous décidez de choisir une complémentaire gérée par une mutuelle étudiante telle que la LMDE ou la SMERRA, vous n’aurez pas à faire l’avance des frais auprès des hôpitaux, centres de santé, pharmacies et médecins. Elles sont en effet, les seules à pouvoir proposer le service du tiers-payant.

En bref : Quelle différence entre une complémentaire santé et une mutuelle ?

En réalité, il s’agit de la même chose. Une mutuelle complète les remboursements de la Sécurité sociale. Il existe néanmoins trois types d’organismes pour prendre en charge tout ou une partie de vos dépenses en santé se différenciant par leur statut juridique : les mutuelles, les sociétés d’assurance et les institutions de prévoyance.

L’aide à la complémentaire santé (ACS) pour financer votre mutuelle

La caisse primaire d’Assurance Maladie propose une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé. Que vous soyez étudiant, salarié ou retraité, si vos ressources ne dépassent pas un certains niveau, vous pouvez prétendre à une aide pour financer votre mutuelle.

Si vous êtes âgés de moins de 25 ans au 1er janvier de l’année en cours, et que vous êtes encore à la charge de vos parents, votre droit à l’ACS est examiné dans le cadre d’une demande familiale. Vous pouvez ainsi prétendre jusqu’à 100 euros auprès de la mutuelle de votre choix.

Vous avez également la possibilité de faire une demande individuelle. Pour cela, vous ne devez pas résider sous le même toit que vos parents, remplir une déclaration fiscale séparée et ne pas recevoir de pension alimentaire donnant lieu à une déduction fiscale. Vous pouvez alors prétendre jusqu’à 100 euros.

Si vous êtes âgé de plus de 25 ans, certaines conditions sont requises. Vous devez être en situation régulière (titre de séjour en règle), résider en France depuis plus de trois mois et vos ressources ne doivent pas dépasser plus de 744,67 € par an. Vous pouvez ainsi prétendre jusqu’à 200 €.

Pour plus d’infos, consultez le site de l’Assurance Maladie ou calculez directement votre aide grâce à notre outil en ligne.

Les bons réflexes pour économiser :

  • La Déclaration du médecin traitant

Pourquoi est-il important de choisir et de déclarer son médecin traitant ?

La déclaration d’un médecin traitant vous permet d’être remboursé dans le cadre du « parcours de soin » et ainsi de bénéficier des meilleurs remboursements auprès de l’Assurance Maladie.

Par exemple si vous êtes hors parcours de soins, une consultation chez un médecin généraliste ne vous sera remboursée qu’à hauteur de 30 % au lieu de 70 %. Plus précisément, sur 23 € du tarif de la consultation, seulement 5,90 € vous seront remboursés au lieu de 15,10 €.

Pour mieux comprendre le fonctionnement des remboursements, consultez notre article : « Consultations quels remboursements ? » et notre article sur le fonctionnement du « Parcours de soins coordonnés ».

  • Choisir avant de consulter

Si vous venez de déménager pour vos études et que vous devez choisir un nouveau médecin traitant, ayez les bons réflexes avant de consulter !

Je choisis mon médecin traitant en fonction de son secteur : Pour ne pas avoir de mauvaise surprise, le site Ameli-Direct de l’Assurance Maladie, a mis en place un service de recherche en fonction du secteur des professionnels de santé. Ainsi, un médecin ou spécialiste exerçant en secteur 1, vous proposera des tarifs de convention c’est-à-dire que le prix de la consultation ne dépassera pas les 23 euros. Un médecin référencé en secteur 2, pratiquera quant à lui, des tarifs plus élevés mais respectant les exigences de l’Assurance Maladie, c’est à dire avec tact et mesure. Enfin, les médecins du secteur 3, sont déconventionnés et pratiquent leurs propres tarifs.

Pour en savoir plus sur les dépassements d’honoraires et les remboursements de la Sécurité sociale en fonction du secteur, consultez nos articles : « A quoi correspondent les dépassements d’honoraires ? Comment les éviter » et « Consultations : quels remboursements ?»

En cas d’éloignement de votre lieu d’habitation, il vous est possible de choisir un médecin « référent » sans avoir de dépassements d’honoraires. Il vous suffit d’en informer le médecin qui cochera la case « Hors résidence habituelle » sur votre feuille de soin.

Quelques infos sur le parcours de soin

Si vous devez consulter un spécialiste, le parcours de soin vous oblige à consulter votre médecin traitant dans un premier temps. C’est à lui de vous diriger vers un spécialiste si besoin. Si vous décidez de consulter un spécialiste sans la recommandation de votre médecin traitant, vous ne serez pas remboursé à taux plein par l’Assurance Maladie. Les médecins considérés en accès libre sont : les gynécologues, les ophtalmologistes, les pédiatres, les psychiatres et neuropsychiatres. Les dentistes ne sont pas considérés comme des médecins spécialistes et sont donc eux aussi en libre accès.

  •  Où puis-je me faire soigner moins cher ?

Les centres de santé. Ce sont des établissements privés à but non lucratif qui regroupent des généralistes et spécialistes conventionnés. Les tarifs pratiqués sont donc ceux de l’Assurance Maladie.

Vous avez également la possibilité de profiter du service du tiers-payant dans ce type de centre. Sous simple présentation de votre carte vitale, vous n’aurez pas à régler la partie prise en charge pas la Sécurité sociale mais seulement son complément (soit 6,60 € pour une consultation chez un généraliste). Autre avantage, si le centre de santé est rattaché à votre mutuelle et si votre contrat vous couvre à 100 % les dépenses en consultation, vous bénéficierez du tiers-payant intégral et vous n’aurez rien à débourser.

Les adresses des centres de santé sont disponibles sur les Pages jaunes (rubrique «centre médicaux et sociaux», auprès des mutuelles et en mairie.

Les services de consultation externe des hôpitaux publics. Même avantage que les centres de santé, vous avez la possibilité de consulter des spécialistes conventionnés. Seul bémol, les délais pour un rendez-vous sont assez longs. En cas d’urgence, mieux vaut ne pas passer par ces services.

Les services des facultés. Les étudiants en 4ème ou 5ème année des spécialités dentaire ou optique s’exercent sur de vrais patients. Cela vous permet de bénéficier de 40 % à 50 % de remise sur vos soins. Seul bémol, il faut prendre rendez-vous, pendant les heures de cours et l’attente est souvent longue.

Les bons plans du net !

Acheter ses lunettes 30 à 40% moins cher sur internet c’est maintenant possible. Il est néanmoins important d’être vigilant sur vos choix…

Acheter sur Internet ne veut pas dire qu’il faut se passer des mesures ! En effet, grâce à des kits de mesure fournis par les sites, vous aurez à mesurer vous-même, l’écart entre vos pupilles pour centrer les verres sur la monture. Un exercice difficile car les mesures doivent être précises au millimètre près. Cependant, il est toujours possible de demander à votre ophtalmologiste de le faire pour vous lors de la consultation.

Autre inconvénient, si vos lunettes tombent ou si elles vous font mal derrière les oreilles, vous n’aurez pas la possibilité de les faire régler une fois reçue.

Avant de passer commande, assurez-vous également que l’opticien en ligne soit agréé par la Sécurité sociale. Une facture vous permettra de vous faire rembourser par votre mutuelle.

Enfin, comme pour tout achat sur la toile, vérifiez les CGV (Conditions Générales de Vente) du site. Ces informations vous indiqueront les frais et délais de livraison, les conditions de remboursement ou d’échange. Un numéro de téléphone doit pouvoir vous permettre de contacter le site en cas de problème ou de question.

Pour en savoir plus, consultez notre article : «  Les opticiens en ligne : réelle alternative ou contre-indication ? « 

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